Bocal et Cross à Roquebrune-Cap-Martin

Voici un petit article sur le cross depuis le site de Roquebrune. J’aborderai les spécificités du site, les vaches et les thermiques utiles pour sortir du bocal. Nous verrons ensuite comment aller à Sospel et comment faire un petit tour en Italie. J’espère que ce guide vous permettra de vous lancer dans ces endroits magiques et piquants !

Voici le fichier avec les balises en questions : FICHIER DES BALISES RQB_PARAPENTE

Je prends quelques libertés avec les noms précis des sommets et je n’aborde pas les zones aériennes.

Le site de Roquebrune

C’est un site de bord de mer avec des reliefs assez plongeants atteignant les 1000m ou plus. On peut lister quelques éléments notables :

  • La forte urbanisation qui nous empêche de vacher facilement (peu de terrains, lignes etc. )
  • La présence de la mer (danger mortel surtout si houle même faible)
  • Les entrées maritimes (nuages bas qui prennent les reliefs)
  • La brise de mer / brise de terre (avec notamment un site qui passe à l’ombre assez tôt et un catabatique assez fort au niveau du vallon d’accès à la plage de cabbé)
  • La stabilité peut y être forte
  • La fréquentation

Le vent, quelques remarques

Attention à soigner les atterrissages et à être prévoyant quand il y a du vent, il y a des vagues, le risque de noyade est +++

L’indice de vent : moutons (25 km/h) et moutons sous le vent des caps (il est peut-être temps de se poser 🙂 )

Conseils

  • Prendre la météo sur toute la durée de la journée (AIR sur MeteoBlue). Si c’est  forcissant vers valeur limite, quel est l’intérêt ?
  • Accélérateur opérationnel à 100%
  • Quand on est scotché et qu’on ne va pas atteindre le point désiré, penser à la finesse et aux opportunités qui sont multipliées vent arrière
  • Poser avec vent fort : anticiper le décrochage/neutralisation (aux B, C, freins avec tours) , attention aux posés accélérés à fond et la ressource, le risque ça va être de se faire entraîner vers la mer (éviter à tout prix) ou vers un obstacle
  • Amerrissage : se renseigner (enlever ventrale et cuissarde, couteau, laisser l’aile passer devant etc.)
  • Importance de la mentalisation pour ne pas paniquer

houle à Roquebrune

Le vent d’Ouest

  • Je ne suis pas fan de ces images, mais certains disent que ça force plutôt par le haut (un peu comme à Gréo).
  • Le vol va être difficile et peu intéressant (sauf soaring au Cap)
  • Ce n’est pas possible ou c’est très compliqué, pour ne pas dire dangereux, d’aller à l’ouest, le cap tient partout, puis il y a de + en + de moutons… tout cela est à anticiper selon la météo

Le vent d’Est

  • Je ne suis pas fan de ces images, mais certains disent que ça force plutôt par le bas
  • On le voit avec les moutons qui buttent sur le cap ou pas (moutons sous le vent du Cap = c’est très fort)
  • L’Est rend infecte la zone d’approche
  • C’est difficile de craber jusqu’à l’atterrissage, c’est un vol sans intérêt
  • Attention quand on décolle de Lou Bareï, d’autant plus qu’on voit peut être mal derrière le Cap Martin. Au dessus de 10-15 kmh il faut se poser la question et si ça contre il faut travailler les ascendances et/ou se replier pour se poser au stade de Beausoleil au moindre doute.

Les tendances Nord

On voit les moutons au large. Souvent c’est pas mal en l’air et ça reste ainsi.
Mais cela peut dégénérer très vite, d’autant plus qu’on est la plupart du temps très abrité et que les signes ne sont pas évidents.
Ca devient très tonique, ça monte sur la mer (thermiques déviés).
Mais quand ça devient trop fort ça va être très compliqué, très rapidement.
Déroutant.

Attention au piège : par vent de Nord-Est fort, des fois la manche à air de Lou Bareï est magnifique (15 km/h laminaire en Sud-Est).

Le vol local à Roquebrune

On parle du secteur de Lou Bareï au col de la Coupière et au Cap, on reste plus ou moins en finesse. Donc on va apprivoiser le site en local et être attentifs aux éléments mentionnés plus haut.

C’est un site principalement thermique sauf des appuis au Vista, au Village et sur le Cap avec des conditions particulières. Il n’y a pas grand chose qui marche systématiquement en appuis dynamiques.

Attention au survol de la maison du Prince (interdit), de la zone du Mont-Agel (interdit), de ne pas être trop haut en mer (c’est un espace aérien à altitude limitée, à checker).

Crête de la Turbie (interdit) : ça monte de moins en moins et une fois au bout on peut se sentir loin. Dans ce cas il faudra enrouler tout ce qui traine et un peu de sang-froid pour rentrer. Attention donc à ne pas être trop gourmand si vous souhaitez rester dans le vert.

Il y a le stade de Beausoleil sous l’autoroute.

Conseils

Si ça commence à ne pas se passer comme prévu.
Rester lucide : sécurité avant tout.
Ne pas lorgner sur la sécurité pour ne pas avoir d’emmerdes avec des gens (ils ne vont pas vous fracasser le dos). La loi et la fédé nous protègent.

Le cross à Roquebrune

C’est un site de montagne assez exigeant avec des sommets à 1100 et aucune ligne de cheminement évidentes.

  • Vers l’Ouest en longeant la mer, ce qui serait le plus naturel : c’est interdit à cause de la CTR.
  • Longer la mer vers l’Est (Roquebrune Carnolès Menton Latte Vintimille), c’est compliqué, les altitudes dégringolent et il n’y a pas de rendement
  • Vers le Nord : Sospel : il va falloir se hisser aux sommets pour y aller mais c’est le plus simple.
  • Vers l’Est dans les terres : c’est super sympa mais c’est exigeant et engagé.

Le vol grand bocal classique : quelques repères et vaches

Il y déjà des parties un peu engagées, je vais vous donner des repères, mais bon c’est toujours compliqué d’abandonner au bon moment, il y a des aléas etc….

La meilleure façon de voler dans les coins engagés est que tout marche bien. Ne pas y aller si on n’a pas des certitudes concernant les bonnes conditions, du moins les premières fois. Même avec mon expérience, je ne vais pas aller me positionner sans marge à Monti dans l’ombre par exemple, parce que mon expérience va me servir… à rien. Idem pour s’engager vers Saint-Jeannet dans la nuit (ombre ancienne et durable), ça n’a aucun sens.

Quand on arrive quelque part on aime qu’il n’y ait pas de changements en court au niveau du vent, de l’ensoleillement etc.
Le rythme est important (je rappelle que c’est un site où il y a peu d’appuis).
Il faut aussi être confiant dans sa capacité à trouver le thermique et à l’exploiter (pour rester dans le rythme).

La capacité à rester lucide et à renoncer est importante aussi, c’est pas mal de mentaliser des renoncements et des conditions difficiles dans lesquelles il ne faut pas faire n’importe quoi.
Par exemple :

  • des fuites en avant
  • des espèces d’options indécises où l’on ne choisit pas, on veut tout pouvoir faire et finalement on ne peut plus rien faire.

Je vais vous montrer les vaches importantes, cela ne vous dispense pas d’aller voir par vous-même.

Les repères sont indicatifs, j’ai des ailes performantes. Je les donne sans les réviser pour des ailes B. Ces repères sont valables en conditions normales sans contrainte de vent d’Est ou d’Ouest dans la face. Bref, le bon sens doit toujours orienter le choix. On se construit ses repères avec l’expérience.

Vaches parapente à Roquebrune

Cuvette 2020, trucs médiocres et réflexions…

La Cuvette 2020 a été réduite par des constructions, je ne m’y suis jamais posé. Il y a un petit golf un peu au sud qui semble posable. L’urbanisation allant très vite, il n’est pas exclu qu’elle soit totalement impraticable. C’est donc à vérifier.

Au nord de celle-ci, il y a aussi un espace technique à l’entrée du tunnel de l’autoroute (encombrement variable avec pierres, algécos… risque de provoquer un accident routier, risque de sketch en approche du à la trainée des PL). C’est donc à vérifier.

Pour moi, ces 2 vaches ne sont pas intégrées dans le plan de vol. Je laisse tomber avant mais il m’est arrivé de faire des retours un peu limites et de les avoir en plan B.

Il y a également sous les falaises de Gorbio, à l’est, des lignes assez propices dans les kékés. Il y a aussi le plateau sous Saint-Agnès.

En général, si la végétation est claire et pas haute, si c’est dégagé, peu pentu et plutôt face au vent c’est pas mal. On sait qu’on va en avoir pour 1h ou 2h de galère mais c’est toujours mieux que d’improviser une roulette russe sur un terrain trop loin ou trop technique.

Ne jamais oublier qu’on est quotidiennement conditionnés à la sauvegarde du matériel. Pensez aux base-jumpers qui se posent à contre-pente dans des kékés, c’est un non-événement pour eux. Pour éviter la même situation, des parapentistes sont prêts à tenter des posés dans des terrains de tennis et de risquer de se faire agriper un stab à 10m sol.

Stade de la crète

C’est un petit stade, au dessus il y a aussi un practice de Golf. Il faut être prévoyant et ne pas partir trop bas quand Gorbio/Saint-Agnès ne marche pas afin de rester au dessus de cette crête

  • Il y a des chances de se refaire en y allant, donc autant ne pas tarder.
  • Il y a la tentation de poursuivre vers la mer : attention c’est très loin.
  • Il y a la tentation de poursuivre vers le village et l’atterro Roquebrune : attention c’est très piégeux car on s’enferme.

Stade de Menton

  • Terrain assez grand et simple, attention aux lignes.
  • Attention en venant de loin en amont de la vallée, la brise doit contrer fort, il y a des lignes en chemin.
  • Terrain qui permet d’échouer à Castellar (d’où on est loin du littoral)
  • Terrain qui permet d’échouer au « thermique du retour »
  • Terrain qui permet d’échouer au thermique de Sainte-Agnès. Précisions ci-dessous :

Venant de l’Ouest, on est en aveugle, mon repère est qu’il suffit d’arriver un peu au dessus du Cimetière qui est sur face ouest du « thermique du retour ». D’après mes repères perso c’est faisable depuis le plateau qui est sous Sainte-Agnès.

Le vol grand bocal classique : un exemple

Thermiques du cross à Roquebrune

On peut partir sur celui-là mais il y en a plein d’autres. Voir les vols à la CFD de JP Tixeront, Raymond Pesce, Nicolas Féraud, Benoit Outters etc…

https://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20155339

Cross à Roquebrune

Cross Roquebrune parapente

Déroulé du vol

On va essayer de s’élever au niveau du Mont-Gros ou plus à l’Ouest (dès fois on doit aller à l’Ouest pour chercher les plafs les plus sérieux).

Ca peut aussi passer avec le thermique vers le Col de la Coupière (on se rapproche). Personnellement, je n’aime pas cette option car si on trouve rien on perd pas mal de temps pour revenir.

L’idée ensuite c’est de taper au dessus de la route sur les falaises de Gorbio. Aller vers la crête à l’Est, au besoin en enroulant un peu.

thermique de gorbio

On est en mode expérimenté donc a déjà le niveau de tenir son aile, d’exploiter les thermiques près de reliefs et de pentes un peu chaotiques et de ne pas faire du soaring en mode passif en attendant que ça monte.

  • travailler la crête puis prendre le large ou ramasser tout ce qui traine au dessus de l’arrête
  • le thermique est assez fort et large
  • c’est assez simple

On peut le finir ou switcher sur Saint-Agnès. Le thermique y sera au large vers le drapeau (attention si vous grattez il y a une petite ligne en dessous par là) mais une fois au dessus des crêtes sommitales ça monte partout. Lui aussi est assez simple.

Attention aux options qui consistent à faire les choses à moitié. Un plein pas mal à Gorbio mais insuffisant pour taper directement Castellar ou le « Thermique de la Taupe », et on continue en passant à côté du thermique de Sainte-Agnès sans le trouver.

thermiques de menton

Sur cette image, ça ne monte pas au thermique de Castellar, on passe au Sud. De mémoire c’est la trace d’un jour avec des nuages très bas mais ça peut arriver que l’on soit un peu plus bas et que ça ne marche pas alors que c’est une bonne journée avec des bons plafs.

parapente à Sainte-Agnes

2 choix depuis Saint-Agnès : Castellar ou le « thermique de la Taupe ».

Choix 1 : Castellar

Ca monte sur la butte sous les falaises (pour situer : Ouest sous le bassin). La bute elle-même peut des fois se remonter.

3 étapes :

  1. travailler le thermique de la butte
  2. se replacer sur les falaises assez haut
  3. travailler les falaises et sortir directement ou devoir se replacer sur la crête frontalière pour sortir (souvent)

Si ca ne marche pas à la butte ou que le « soaring » des falaises marche mal en bas : il faut vite repasser au sud (en passant sous le plan du Lion) en portant sa croix en épousant les reliefs.

On essaie d’enrouler tout ce qui traine jusqu’à ce que ça sorte (in fine ça peut ne sortir qu’au thermique de la Taupe, qui est plutôt un bricolage qu’un truc clean).

Si on est allé trop bas sur la butte, on pense sécurité. Commencer par repasser la crête du village de Castellar pour ne pas se retrouver enfermé et on va :

  • y trouver quelque chose
  • se sentir d’aller à la plage (ou pas)
  • se poser au stade
  • traverser et tenter avant de se poser au stade « le thermique du retour » dans sa version méga basse

Choix 2 : Thermique de la Taupe en première intention

Conseillé si aile B, les raisons :

  • Si l’altitude d’arrivée est prévue un peu basse au thermique de la butte Castellar (genre moins haut que le sommet de la butte dessus)
  • Vous arriverez sur le thermique de la Taupe plus haut qu’en faisant un détour
  • Assurance de se poser sur la plage
  • Moins de stress…

Travailler le thermique de la Taupe puis se positionner sur les crêtes frontières.

Félicitations tu es au Berceau et ça comme souvent ça ne monte pas beaucoup. Il faut maintenant renter !

Le retour

On va être un peu short pour Sainte-Agnès direct. Il faut viser le « thermique du retour ».

thermique retour de menton

Ca marche bien la plupart du temps, il est très homogène et assez fort. Il permet de raccrocher Sainte-Agnès. Le plus haut c’est le mieux, je dirais qu’il faudrait arriver au moins à mi-pente à Saint-Agnès. Attention aux tendances Ouest, la finesse diminue 😉 Au pire, il y a le stade de Menton pour poser.

Ensuite on se refait à Saint-Agnès puis/ou à Gorbio

Aile performante: plafer à Sainte-Agnès et rentrer directement par le col de Coupière.

Le Choix de Gorbio

  • Des fois il y a de l’ouest et on ne veut pas se contenter de rentrer, on veut arriver plus haut que le Mont Gros pour éviter de se faire chahuter sur les faces Est en devant repasser au vent au Vista (quand c’est possible) en cas de passage par le col de Coupière.
  • Avec une aile moins performante, s’il y a de l’Ouest on sera déjà heureux de rentrer. Ca tombe bien, ça va bien monter à Gorbio et ça va bien pénétrer. Il y aura quelques turbulences mais ça devrait rentrer. Ca passe souvent très bien car ça porte et ça avance longtemps.

Remarque : si ça ne va pas passer le col de Coupière: c’est bien de le sentir assez vite pour :

  • se poser au stade de la crête
  • revenir taper Gorbio pour refaire une tentative (et/ou un plané vers Carnolès avec du gaz).

retour à Roquebrune

Sur cette image pas d’Ouest au retour par le col de Coupière donc ça va remonter facilement.

Voilà pour le grand bocal. On peut rajouter La Cime de Baudon et la pointe de Siriccoca au nord, en finesse de Gorbio et de Saint-Agnès.  Maintenant, partons pour de vrai !

Comment aller à Sospel

On à plusieurs solutions qui correspondent aux sommets existants.

  • Siricocca > Mont Ours > Sospel
  • Razet
  • Gramondo

options pour roquebrune sospel

Il va falloir vous demander si vous voulez vous jeter sur Sospel et y poser ou poursuivre le vol. Ca change tout.

Pour poursuivre le vol, il est conseillé de ne jamais se contenter de viser le sommet de l’Agaisin. Celui-ci est souvent assez tardif questions ascendances, et il peut être stable. A Roquebrune on vole assez tôt et on peut arriver trop tôt à Sospel. Surtout en hiver.

  • On va viser la crête au SO du Monte-Grosso, celle qui va au Fort.
  • Ou la crête de la Baisse des Canons, il faut arriver au dessus de la piste et ne pas trop compter trouver quelque chose en chemin.

Pour cela, il faut être assez haut, les sommets ne suffisent pas, il faut prendre davantage.

L’option Mont Ours

Sospel est loin. Ca va pour s’y poser. Poursuivre vers le Nord du Mont-Ours est possible mais c’est assez rare que ça marche. Ca permet de switcher sur la cuvette sous la Baisse des Canons.

L’option Razet

C’est le top car on s’est rapproché, mais c’est engagé et un peu tonique si on le tape bas. La brise sera forte : il faut viser la crête et non les faces ouest pour rester maître du flux, profiter de tout ce qui monte et ne pas se faire embarquer.

On arrive au Razet soit depuis la pointe de Siriccoca (qui ne monte pas très facilement), soit un peu plus au Nord sur le chemin du Mont-Ours, soit depuis le Berceau.

Cf le point sur la carte, il y a des falaises qui prennent le flux. Arriver 100m au dessus c’est top. On travaille la crête tranquillement en veillant à rester dessus.

Arriver juste au dessus de ces falaises le matin, c’est un peu la guerre. (Astuce : le matin ça se passe à l’Est). Il n’y a pas vraiment la place pour deux.

Attention, cette option des falaises ne permet pas de poser safe, on est trop bas, trop loin du stade de Menton

Si vous êtes assez haut mais qu’il est impossible de monter sur les pentes Ouest ou au col, ça pose pas trop mal de l’autre côté, entre Sospel et le col de Castillon. Ce n’est pas si infecte que ça bien que sous le vent. Attention il y a une veille ligne avec des poteaux rouillés, plus ou moins à hauteur de la route qui va à Sospel.

L’option Gramond

Ca semble le plus évident depuis le Berceau mais c’est souvent assez compliqué d’y aller. Il y a un col, une ligne et ça ne porte pas très bien sur la crête. Du Gramond on est bien pour viser le fort du Monte-Grosso.

Attention de ne pas s’enfermer.

Les possibilités ensuite

Il y a le PNM sinon on ferait bien un Mangiabo, puis un Ventabren puis l’Authion puis la Madone des Fenestres puis Roquebilière puis Venanson puis La Colmiane en prenant garde de ne pas se faire enfermer (dans la vallée de Moulinet à l’Authion).

On peut aller vers l’Ouest > devant Moulinet puis rejoindre les crêtes à l’est de Peira Cava et prétendre aller à la Colmiane légalement. Cette ligne depuis Peïra-Cava mêne également au Férion (c’est engagé).

 

On peut aussi poursuivre vers le nord : la Roya puis Tende ou vers l’EST Arpette > Torrage > Saccarel > Mer (San Stefano Al Mare, Imperia, etc…)

Roquebrune Savone

Saccarel et ligne de crêtes menant à la mer

Saccarel et ligne de crêtes menant à la mer

Etudions le retour par le Col de Castillon

Passage du Col de Castillon vers la mer

Il faut arriver assez proche du sommet du Razet pour se retrouver sur les crêtes assez vite. On y prendra tout ce qu’on peut et on ira à Saint Agnès ou au pire au « thermique du retour ».

Il est possible d’arriver plus bas que le Razet mais il y a un effet de verrou au col. En général, la nature est bien faite, le passage du col n’est pas possible si on est trop bas : ça contre et ça dégueule.
Le repère c’est de passer le col de Castillon quand même largement plus haut que les lignes.

Plus on est bas plus il va falloir porter sa croix face à la forte brise sans appuis avant de rejoindre les cuvettes porteuses qui sont assez loin au sud, voire descendre jusqu’au falaises qui sont tout au sud dans le flux. Il faut tenir son aile et rester zen. Finalement, on pourrait presque dire que si on peut passer, c’est que ce n’est pas si fort et que l’on peut continuer 😉

Tout cela dépend aussi de la saison et il y a des situations où la brise est moins forte, laissant notamment s’exprimer des thermiques des faces ouest au nord du col.

Préparer et optimiser sa transition

L’idée en conditions normales (brise soutenue) c’est donc d’être le plus haut possible avant de se lancer. Il faut partir du principe qu’on ne trouvera rien avant le col.

Mais autant prendre les bons axes et ne pas hésiter à tout enrouler, même une fois Sospel passé. C’est souvent là où j’ai fait la différence.

Comment optimiser son plané ? Le seul juge de paix c’est la finesse/sol. A avoir sur son instrument avec un temps d’intégration adapté.

Confluence de Sospel

A Sospel la brise de la Bevera et celle du Col de Castillon se rencontrent et cela donne une ou des zones assez confluentes, la position est variable selon le vent météo, l’heure et la saison.
Elle se met en place assez tard donc ne pas compter dessus à l’aller.

Cela permet de trouver des ascendances ou des axes porteurs pendant la transition, mais aussi de se refaire bas si on échoue au col de Castillon pour rentrer et de retenter un essai.

Isolabona : un tour en Italie

https://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20155995

cross isolabona

Des crêtes frontalières du Berceau ou du Gramond, on peut viser Bevera. C’est un petit site en brise au nord de Vintimille. On peut y voler facilement, l’accès par piste. On peut s’y poser très facilement, au déco ou dans la large vallée.

vue de Bevera depuis la Tramontine (Est vers Ouest)

vue de Bevera depuis la Tramontine (Est vers Ouest)

On peut sortir pour viser Truco (la Tramontine). Il y 2 crêtes qui tiennent puis remontent en dynamique.

A la Tramontine une fois qu’on chevauche les 2 vallées c’est plus simple.

Tramontine

On pourrait être tentés de rester sur cette crête de la Tramontine qui mènent à Breil mais je déconseille. Pour l’avoir fait 2 ou 3 fois, c’est très un itinéraire très impressionnant et très technique, d’autant plus que ce n’est pas évident de rester au dessus des reliefs et de ne pas faire de connerie. Evidemment ça reste du parapente, il y a des jours où tout est facile et où ça doit pouvoir se faire haut sans trop d’exigence.

Vue depuis l'Arpette de l'itinéraire direct Tramontine > Breil

Vue depuis l’Arpette de l’itinéraire direct Tramontine > Breil

Arrivée facile sur la Tramontine grâce à un bon thermique auparavant à Bevera

Isolabona

Arrivée facile à Rochetta grâce à une bonne gestion à Isolabona

Rochetta et la Barbeira

Rochetta et la Barbeira

On va plutôt viser Isolabona puis Rochetta (ou Rochetta directement si gaz), itinéraire techniquement bien plus facile que celui qui consiste à faire Tramontine – Breil en restant dans la Roya.

Ces coins sont difficilement posables. Je conseille d’y faire un tour avant pour se rendre compte du truc.

Attention aussi, il n’y a pas trop de grandes lignes électriques traversant les vallées, par contre le maillage de petites lignes est assez dense dans les vallées Ligures.

Relativisons aussi : les brises sont soutenues et peuvent aider à se poser court et sans bobo. Certains arbres ne sont pas très hauts.

L’idée c’est quand même de ne pas se poser, donc d’arriver au moins à l’altitude du déco d’Isolabona. En arrivant à Rochetta on reste sur la crête sans vraiment choisir si possible. On monte étage par étage. Lorsqu’on est assez bas, ça peut être assez difficile de monter en restant sur la crête, il faut essayer tout en gardant la marge pour se repositionner de faire des prospections sur les pentes Est (davantage dans le flux).

Ensuite on traverse la Barbeira pour se retrouver sur les pentes Sud de l’Arpette (au sommet si possible). Là on respire déjà un peu plus, il y a des pentes dégagées. Mais ça va sortir de toute façon.

Vallée de la Barbeira depuis l'Arpette Sud

Vallée de la Barbeira depuis l’Arpette Sud

Une fois assez haut on se repositionne à l’ouest coté France pour monter encore. C’est assez minéral et assez tonique. On fait le max et on va vers Sospel. C’est une transition magistrale, splendide, énorme et assez ambitieuse mais on sera un peu poussé par la brise vers la fin. Evidemment ce n’est pas à prendre à la légère, il y a aussi des lignes à l’arrivée vers Sospel.

Si on ne le sent pas on peut aller vers Breil/Roya et se refaire derrière le Col de Bruis.

Et hop, il reste juste le col de Castillon à passer !

 

 

 

 

2 Replies to “Bocal et Cross à Roquebrune-Cap-Martin”

Les commentaires sont fermés.